Pas trop tôt...

Après avoir sauté dans la douche, j’ai commencé à me rendre tranquillement au Harrah’s pour m’apercevoir à mi chemin que j’avais oublié mon passeport… Impossible de s’inscrire sans, bien sûr, et je dois donc refaire le petit kilomètre de marche qui me sépare de ma chambre.

Je fini par m’installer à ma table juste à temps pour le début du tournoi. Je commande un café à la serveuse de passage. Elle me l’amène gracieusement dans un verre, avec deux pailles… Sont tout de même bizarres, ces ricains… Après quelques vols de blindes au premier niveau, ma grosse blinde est attaquée par un joueur près du bouton. Je regarde mes cartes, 7-10, et décide de défendre. Le flop tombe K-10-K. Je checke, il mise pas loin du pot, je le suis. Une carte quelconque tombe au turn et je décide de miser la moitié du pot, pour voir si ça suffit à le faire coucher. Non. Ça ne suffit pas, il suit et la river tombe : K. A ce moment là, je me dis qu’avec full aux rois par les dix, je suis en bonne position pour un value-bet et je balance 500 jetons, pour lui laisser une dernière chance de se coucher. Il me balance son tapis… Je me dis que ce serait vraiment pas de bol s’il avait le dernier roi et je penche plutôt pour un partage du pot avec le même full, ou même un bluff avec une quinte ratée. Je suis. Évidemment, il a le dernier roi… Voilà comment on atteint le début de la fin…

Après cette déconfiture rapide et un p’tit dej, je retrouve une partie de la bande. Dim s’en va faire un cash-game (il lui reste quelques heures à jouer avant demain matin pour accéder à un tournoi gratuit), et j’accompagne Phix et Anne-Cath pour une balade le long du Strip jusqu’au M&M’s Store.

Après la séance de shopping (d’Anne-Cath, forcément), on va au tournoi de 11h30 à la Bill’s Poker Room. C’est un des cinq tournois quotidiens de cette petite salle. L’ambiance, détendue, ne m’empêche pas de faire une grooosse bêtise. J’ai joué une main comme si j’avais une quinte au turn, pour m’apercevoir, une fois les 2/3 de mes jetons partis dans le pot, que je n’avais qu’une paire de 7 ! Ça m’apprendra à vouloir jouer les pros et à ne pas regarder plus attentivement mes cartes… J’ai tout de même réussi à me maintenir jusqu’à la pause, mais ça n’a pas été sans mal.

La pause venue, je vais voir Anne-Cath qui me demande de but en blanc :

- Tu connais le groupe Trust ?

- Ben, un peu… Antisocial, quoi.

- Le gars, là, c’est leur ancien batteur…

Et c’est ainsi qu’on a fait la connaissance du sympathique Sherwin "Ace" Ross, musicien, acteur, et joueur de poker occasionnel qui s’est tout de même permis de sortir Anne-Cath du tournoi ! On a discuté un peu de Trust, de la France où il a vécu et des années 80. Très sympa, il a même accepté de faire une photo avec nous entre deux coups à la table de poker ! On ne s'est pas fait sortir pour rien...

Après le repas du midi, nouvelle balade dans les environs du Flamingo pour une dernière ligne droite de shopping et de récupération de jetons des Lillois avant leur départ demain, et accessoirement les tournois de l’après-midi.

 

Dans un magasin un peu fourre-tout, j’ai trouvé ça :

 

Je sais que je vais faire des envieux !

Un peu fatigué de mon réveil matinal, je vais m’allonger une heure devant des rediffusions de Seinfeld pour être un peu plus frais au tournois du O'Sheas que j’ai prévu de faire le soir. On s’y rend tranquillement après le repas. Dim puis Boulou se font sortir sur des bad beats improbables, tandis que je suis distraitement la partie. Je dis distraitement parce que j’ai les danseuses du casino dans ma ligne de vue, et croyez-moi, ça distrait… Non, désolé, j’ai pas de photos…

J’arrive en table finale avec un tapis moyen, que je manque de perdre sur un call de mon AK par un AJ, qui touche forcément son valet sur la river. Il me reste une grosse blinde et je suis de petite. Un gars, au demeurant bien sympathique, fait une relance avant le bouton et je balance mon dernier jeton sans regarder mes cartes, la grosse blinde se couche, et le gars sympa révèle 8-6. Je retourne 10-7, et remporte la main avec hauteur 10 ! Me voilà revenu à 3 blindes, joie…

La main suivante est un A-3 et je balance mes jetons du bouton après que tout le monde se soit couché. La grosse blinde me suit et révèle A-D. Comme les bad beats, c’est un peu pour tout le monde, je touche un 3 au flop et me revoilà dans la course. Après ça, j’ai continué à avoir des hauts et des bas tandis que les autres joueurs tombaient lentement autour de moi. On se retrouve à 4 pour 3 places payées et le jeu de tout le monde se resserre. Un des deux petits tapis suit la grosse blinde de la chip-leadeuse, qui checke. Le flop tombe 2-3-5. La chip-leadeuse checke et le limpeur balance son tapis. Call immédiat de la chip-leadeuse qui révèle A-4 ! Elle avait déjà flopé une quinte contre moi en début de partie, la garce ! Le joueur dépité montre sa paire de 7 et grâce aux efforts conjugués de mes petits camarades de jeu, je suis enfin dans les places payées !

L’autre petit tapis s’accroche comme un bigorneau à son rocher, je profite de mon image serrée pour relancer dès que l’occasion se présente et la chip-leadeuse me laisse ses blindes de mauvaise grâce encore quelques mains avant que le bigorneau cède. Nous ne sommes plus que deux et je suis chip-leader de quelques blindes (2000/4000 à ce stade de la partie). Fatigué, tenaillé par une grosse envie de pipi, j’accepte tout de suite de partager les gains des deux premières places avec mon adversaire : 271$ ! Enfin ! Je vais pouvoir me coucher un peu détendu. En attendant de remettre ça demain…